Avis sur la gestion pilotée Boursorama : faut-il y investir ?

On voit de plus en plus de publicité ventant les mérites de la gestion pilotée. « Entrez dans le cercle privé de la gestion financière haut de gamme », « confiez votre épargne à des experts ». Toutes ces publicités visent à faire croire à l’épargnant qu’il peut bénéficier d’une gestion de patrimoine haut de gamme, comme les plus fortunés. En passant, contrairement aux croyances populaires, la gestion financière des grandes fortunes n’est pas toujours très efficiente…

La gestion pilotée, qu’est ce que c’est ?

La gestion pilotée (ou gestion sous mandat) est un moyen de déléguer tout ou partie de la gestion de son patrimoine financier à un professionnel. Vous signez un mandat de délégation et le professionnel prend ensuite les décisions d’investissements pour vous, selon le profil de risque qui a été établi.

Le profil de risque est établi en début de relation en fonction de votre aversion au risque, de votre situation personnelle, de votre patrimoine et de vos objectifs.
La gestion pilotée permet d’avoir une gestion flexible de son patrimoine sans passer trop de temps à se préoccuper des investissements.
La baisse de la rentabilité des fonds en euros incitent les particuliers a rediriger une partie de leur épargne sur des unités de compte à plus fort rendement. Mais la plupart des particuliers ont peur de prendre des décisions d’investissements eux-mêmes et ne se sentent pas compétente sur le sujet, ce qui fait le succès de la gestion pilotée.

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Comment Knight Capital a perdu 440 millions en 1 journée

Le 1er Août 2012, les marchés boursiers s’affolent. Des volumes de transaction inhabituels sont enregistrés sur le NASDAQ. La cause ? les automates de trading de Knight Capital, un des plus gros market-maker américain, sont devenus fous. Les automates de trading achètent et vendent tout ce qu’ils trouvent sur le marché sans logique apparente.
Knight Capital enregistre une perte de 440 millions et frôle la faillite.
Voici une explication détaillée de ce qui s’est réellement passé.

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Fiscalité des dividendes canadiens sur un Compte Titre (CTO)

 

La fiscalité française est complexe et elle le devient encore plus quand on a des revenus qui sortent de l’ordinaire comme des dividendes d’actions canadiennes.

Double imposition

Le Canada prélève une retenue à la source sur tous les dividendes versés par une entreprise cotée au Canada.
Un résident fiscal français doit payer des impôts en France sur ses revenus, peu importe d’où proviennent ses revenus.
Les dividendes d’actions canadiennes sont donc soumis aux prélèvements sociaux français (17,2% dont 5,8% déductible) et à l’impôt sur le revenu selon votre tranche marginale d’imposition (TMI).

Un dividende canadien sera donc réduit par :

  • la retenue à source du Canada (15 ou 25%)
  • l’imposition sur le revenu français + les prélévements sociaux français
Pour éviter cette double imposition, un crédit d’impôt a été mis en place, ce qui vous permet de récupérer le montant de la retenue à la source sur votre déclaration de revenus.

Les manipulations boursières (chasse aux stops loss, rumeurs, HFT)

« Le cours de cette action est manipulé », voilà un refrain que nous entendons souvent à tort et à travers.

Il existe plusieurs méthodes pour manipuler les marchés boursiers (chasse aux stops loss, rumeurs, spoofing, layering), la plupart sont illégales mais certaines sont plus difficiles à repérer que d’autres.

La liquidité est un facteur important, une action peu liquide sera plus facilement manipulable qu’une action du CAC 40.
N’importe qui peut manipuler le cours d’une action (mais pas n’importe laquelle), cela peut être fait par un trader particulier ou par un trader professionnel travaillant pour un hedge fund, un courtier ou une banque d’investissement. Cependant, il faut garder à l’esprit qu’une banque d’investissement s’adonnant à ce type de pratique a largement plus à perdre qu’un trader particulier.

Une banque d’investissement ou un courtier qui se fait prendre pour manipulation de marché risque une amende mais également de perdre la confiance de ses clients (cela semble bête mais c’est primordial dans ce milieu) et surtout, le régulateur peut lui interdire tout simplement de traiter sur le marché qui a été la cible de la manipulation boursière, ce qui a des conséquences dévastatrices. C’est un peu comme retirer son permis de conduire à un taxi.
Un particulier risque « seulement » une amende proportionnelle à l’ampleur de la manipulation.

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Le High Frequency Trading utilise des lasers pour aller toujours plus vite

Le Trading Haute Fréquence (High Frequency Trading) continue encore et toujours sa course à la vitesseafin d’envoyer des ordres sur les différentes plateformes boursières le plus rapidement possible.

La dernière nouveauté pour réduire la latence d’envoi des ordres, c’est l’utilisation d’une technologie utilisée par l’armée américaine pour communiquer avec certains avions de combat, la transmission de données par faisceaux lasers. Cette technologie répondait parfaitement aux besoins de l’armée puisqu’elle est plus rapide que les ondes Wifi ou radios et que les données transmises sont difficiles interceptables.

Plusieurs entreprises technologiques ont entrepris de relier les datacenters des principales places boursières (NYSE, NASDAQ etc.) des marchés actions avec des faisceaux lasers. Un réseau de trading haute fréquence utilisant les lasers pourrait gagner plusieurs micro-secondes par rapport à un réseau fibre optique classique. Les lasers sont installés sur des toits d’immeubles, de tours de bureaux, le long des 37 km qui sépare le datacenter du New York Stock Exchange à Mahwah, N.J et le datacenter du Nasdaq Stock Market dans une autre ville du New Jersey, Carteret.

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Pourquoi les fonds d’investissements font moins bien que le marché

Les fonds d’investissements sont un support répandu pour investir de manière passive sans se soucier des actions/obligations à sélectionner mais les performances ne sont pas toujours au rendez-vous. En effet, la plupart des fonds d’investissements sous performent le marché à long terme.

Ces contre performances s’expliquent par plusieurs raisons dont la taille du fonds, les contraintes réglementaires et de gestion.

L’objectif du particulier qui investit dans des OPCVM est simple, déléguer la gestion quotidienne à des gérants qui sont théoriquement plus compétents que lui. Cependant le choix initial du fonds d’investissement est très important car tous ne se valent pas loin de là.

Il existe plusieurs types de fonds d’investissements également appelés OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) en France :

  • les SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable)
  • les FCP (Fonds Commun de Placement)

La différence entre les SICAV et les FCP réside essentiellement dans la structure de la société qui gère le fonds.
On peut investir directement dans les OPVCM grâce à un compte tires mais on les retrouve également souvent à travers les fameuses UC (Unités de Compte) des assurances vies.

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Le PER, un ratio boursier souvent mal utilisé

Le PER est certainement le ratio financier le plus utilisé en Bourse même s’il n’est pas toujours bien compris.

Le PER d’une action (Price Earning Ratio ou encore P/E) est le nombre de fois que le bénéfice par action est capitalisé dans le cours de l’action.

PER = Cours de l’action / Bénéfice Net Par Action = Capitalisation boursière / Bénéfice Net

Il sert surtout utilisé pour :

  • comparer le prix d’une société par rapport aux autres sociétés, de préférence dans le même secteur d’activité et de taille équivalente.
  • comparer le PER actuel d’une société à son PER historique pour évaluer si l’action est sous-valorisée ou survalorisée.

D’une manière générale, on peut dire que plus le PER est élevé, plus l’action de la société est considérée comme « chère ». Mais cette cherté doit être apprécier en fonction du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise.

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La Vente à Découvert (VAD) pour gagner sur la baisse des actions

Le comportement le plus intuitif pour un investisseur en Bourse est d’acheter une action pour la revendre à un prix plus élevé. Cette attitude fonctionne dans un marché haussier, l’actionnaire gagne de l’argent car il revend plus cher l’action qu’il a acheté.

Mais il est également possible d’inverser les étapes d’achat et de vente pour faire un bénéfice sur la baisse de l’action, c’est la Vente à découvert (VAD) ou Short Selling en anglais.

Schéma classique à l’achat : Un investisseur achète 10 actions Total à 35 €. 1 mois plus tard, le cours de l’action est à 40 €.

Si il revend ses 10 actions, il fait un bénéfice de nombre d’actions x (cours de vente – cours d’achat) = 10 x (40 – 35) = 50 € car le cours de l’action Total était en hausse.

Un investisseur anticipant une baisse de l’action Total de 35 € à 30 € peut faire exactement l’inverse.

Schéma de vente à découvert : L’investisseur vend 10 actions Total (qu’ils ne possèdent pas) à 35 €. 1 mois plus tard, le cours de l’action est à 30 €.
Il achète alors 10 actions Total, il fait alors un bénéfice de nombre d’actions x (cours de vente – cours d’achat) = 10 x (35 – 30) = 50 € car le cours de l’action Total était en baisse, comme il l’avait anticipé.

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Les automates de trading affolent la Bourse de New York

Les algorithmes de trading de Knight Capital ont rendu fou Wall Street mercredi 1er août entre 9h30 et 10h15. 148 sociétés ont été victimes de variations brutales plongeant dans le chaos la bourse de New York.
Les automates de trading de Knight Capital ont fonctionné de manière totalement irrationnelle faisant perdre au moins 440 millions à la maison de courtage.

Durant 45 minutes, les cotations de 148 sociétés sont devenues totalement irrationnelles, certaines actions comme Dole Food s’envolaient alors que d’autres comme Harley-Davidson plongeaient. Les actions de Wizzard Software Corporation sont même passées de 3.50 $ à 14.76 $ en quelques minutes.

Le coupable : Knight Capital

Il a fallu plusieurs heures pour comprendre ce qui s’était passé et identifier le coupable : Knight Capital et ses algorithmes de trading.
Knight Capital est une société américaine employant 1500 personnes, spécialisée dans le market-making et le trading électronique et faisant un chiffre d’affaires de 1,4 milliards de dollars.
Les algorithmes de Knight Capital achètent et revendent en permanence des actions pour assurer la liquidité du marché.

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La stratégie Long Short Equity (LSE) des Hedge Funds

La stratégie Long Short Equity (ou Equity Hedge) est une stratégie assez répandue parmi les hedge funds qui consiste à prendre des positions longues (à l’achat) sur des titres considérés comme sous-évalués et des positions short (à la vente) sur des titres considérés comme surévalués.

L’hedge fund anticipe donc la baisse des actions surévaluées et la hausse des actions sous-évaluées, ce qui lui permet de gagner de l’argent quelque soit la conjoncture économique.

Les positions long et short peuvent être prises, soit en achetant (long)/vendant (short) directement des titres sur le marché, soit par l’intermédiaire de produits dérivés qui permettront d’utiliser un effet levier plus important.

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