Avis sur la gestion pilotée Boursorama : faut-il y investir ?

On voit de plus en plus de publicité ventant les mérites de la gestion pilotée. « Entrez dans le cercle privé de la gestion financière haut de gamme », « confiez votre épargne à des experts ». Toutes ces publicités visent à faire croire à l’épargnant qu’il peut bénéficier d’une gestion de patrimoine haut de gamme, comme les plus fortunés. En passant, contrairement aux croyances populaires, la gestion financière des grandes fortunes n’est pas toujours très efficiente…

La gestion pilotée, qu’est ce que c’est ?

La gestion pilotée (ou gestion sous mandat) est un moyen de déléguer tout ou partie de la gestion de son patrimoine financier à un professionnel. Vous signez un mandat de délégation et le professionnel prend ensuite les décisions d’investissements pour vous, selon le profil de risque qui a été établi.

Le profil de risque est établi en début de relation en fonction de votre aversion au risque, de votre situation personnelle, de votre patrimoine et de vos objectifs.
La gestion pilotée permet d’avoir une gestion flexible de son patrimoine sans passer trop de temps à se préoccuper des investissements.
La baisse de la rentabilité des fonds en euros incitent les particuliers a rediriger une partie de leur épargne sur des unités de compte à plus fort rendement. Mais la plupart des particuliers ont peur de prendre des décisions d’investissements eux-mêmes et ne se sentent pas compétente sur le sujet, ce qui fait le succès de la gestion pilotée.

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Le fonctionnement des Options – Les produits financiers

Une option est instrument financier qui fait partie de la famille des produits dérivés.

C’est un contrat entre un acheteur et un vendeur qui donne à l’acheteur de l’option le droit et non l’obligation d’acheter (Call) ou de vendre (Put) un actif sous-jacent (ex : une action) à un prix fixé à l’avance (strike), à une date donnée ou pendant une période définie à l’avance.
Un Call est une option d’achat qui donne donc la possibilité d’acheter un actif dans le futur à un prix convenu à l’avance.
Un Put est une option de vente qui donne donc la possibilité de vendre un actif dans le futur à un prix convenu à l’avance.
Acheter une option c’est acheter le droit de faire un choix en contrepartie du paiement d’une prime (le prix de l’option).

Sous-jacent : Un actif sous-jacent est un actif sur lequel porte une option ou un produit dérivé. Il peut être financier (actions, obligations, bons du Trésor, contrats à terme, devises, indices boursiers…) ou physique (matières premières agricoles, métaux précieux…).

Option européenne : une option européenne permet d’exercer l’option (achat/vente du sous-jacent) uniquement à la date d’échéance.

Option américaine : une option américaine permet d’exercer l’option (achat/vente du sous-jacent) jusqu’à la date d’échéance.

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Fiscalité des dividendes canadiens sur un Compte Titre (CTO)

 

La fiscalité française est complexe et elle le devient encore plus quand on a des revenus qui sortent de l’ordinaire comme des dividendes d’actions canadiennes.

Double imposition

Le Canada prélève une retenue à la source sur tous les dividendes versés par une entreprise cotée au Canada.
Un résident fiscal français doit payer des impôts en France sur ses revenus, peu importe d’où proviennent ses revenus.
Les dividendes d’actions canadiennes sont donc soumis aux prélèvements sociaux français (17,2% dont 5,8% déductible) et à l’impôt sur le revenu selon votre tranche marginale d’imposition (TMI).

Un dividende canadien sera donc réduit par :

  • la retenue à source du Canada (15 ou 25%)
  • l’imposition sur le revenu français + les prélévements sociaux français
Pour éviter cette double imposition, un crédit d’impôt a été mis en place, ce qui vous permet de récupérer le montant de la retenue à la source sur votre déclaration de revenus.

Le PER, un ratio boursier souvent mal utilisé

Le PER est certainement le ratio financier le plus utilisé en Bourse même s’il n’est pas toujours bien compris.

Le PER d’une action (Price Earning Ratio ou encore P/E) est le nombre de fois que le bénéfice par action est capitalisé dans le cours de l’action.

PER = Cours de l’action / Bénéfice Net Par Action = Capitalisation boursière / Bénéfice Net

Il sert surtout utilisé pour :

  • comparer le prix d’une société par rapport aux autres sociétés, de préférence dans le même secteur d’activité et de taille équivalente.
  • comparer le PER actuel d’une société à son PER historique pour évaluer si l’action est sous-valorisée ou survalorisée.

D’une manière générale, on peut dire que plus le PER est élevé, plus l’action de la société est considérée comme « chère ». Mais cette cherté doit être apprécier en fonction du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise.

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La Vente à Découvert (VAD) pour gagner sur la baisse des actions

Le comportement le plus intuitif pour un investisseur en Bourse est d’acheter une action pour la revendre à un prix plus élevé. Cette attitude fonctionne dans un marché haussier, l’actionnaire gagne de l’argent car il revend plus cher l’action qu’il a acheté.

Mais il est également possible d’inverser les étapes d’achat et de vente pour faire un bénéfice sur la baisse de l’action, c’est la Vente à découvert (VAD) ou Short Selling en anglais.

Schéma classique à l’achat : Un investisseur achète 10 actions Total à 35 €. 1 mois plus tard, le cours de l’action est à 40 €.

Si il revend ses 10 actions, il fait un bénéfice de nombre d’actions x (cours de vente – cours d’achat) = 10 x (40 – 35) = 50 € car le cours de l’action Total était en hausse.

Un investisseur anticipant une baisse de l’action Total de 35 € à 30 € peut faire exactement l’inverse.

Schéma de vente à découvert : L’investisseur vend 10 actions Total (qu’ils ne possèdent pas) à 35 €. 1 mois plus tard, le cours de l’action est à 30 €.
Il achète alors 10 actions Total, il fait alors un bénéfice de nombre d’actions x (cours de vente – cours d’achat) = 10 x (35 – 30) = 50 € car le cours de l’action Total était en baisse, comme il l’avait anticipé.

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TTF : La taxe sur les transactions financières dope le marché des dérivés

Les investisseurs institutionnels en France ont augmenté significativement leur exposition aux produits dérivés pour éviter la taxe sur les transactions financières (TTF) qui s’applique à l’achat d’actions.

L’utilisation de futures sur action (Single-stock future) a bondi de près de 250% sur un an, passant de 0,7 milliards de dollars en septembre 2011 à 2,4 milliards de dollars en septembre 2012.

L’exposition aux futures sur actions avait déjà fortement augmentée avant le projet de taxe sur les transactions financières (TFF) puisqu’elle n’était que de 0,3 milliards de dollars en septembre 2010.

L’utilisation de produits dérivés de type Future permet aux investisseurs d’avoir une exposition synthétique sur les variations d’une action tout en évitant de payer la taxe TTF.
Cette stratégie et ses conséquences sont connues depuis longtemps par les investisseurs qui veulent éviter la Stamp Duty (l’équivalent de la TTF) mise en place au Royaume-Uni.
L’imposition de la Stamp Duty sur l’achat d’action au Royaume-Uni avait banalisé l’usage de produits dérivés comme les CFD ou les Futures qui permettait de l’éviter.

Les recherches du Crédit Suisse montre également un intérêt croissant pour les valeurs françaises au sein de l’Euro STOXX. Les actions françaises représentent maintenant environ 30 %, leur plus haut niveau depuis mars 2010.

La taxe sur les transactions financières TTF est appliquée depuis le 1er aout aux achat d’actions cotées sur la place parisienne dont la capitalisation boursière est supérieure à 1 milliard d’euros. Il y a actuellement environ 110 actions françaises concernées par la TTF.

Les craintes de chute des volumes de transactions sur le marché action si la taxe était adoptée, se sont révélée infondées. Malgré un déclin de 10 % du volume tradé en août, les volumes de transactions ont rebondi fortement en septembre, tiré par le haut par les grandes capitalisations.

Ces résultats pourraient servir de support à l’élaboration de la taxe européenne sur les transactions financières qui pourrait s’appliquer aux actions, aux obligations et aux produits dérivés. Le principe de cette taxe a été accepté par 11 pays européens la semaine dernière.
Les détails de cette taxe européenne ne sont pas encore clairs mais elle devrait ressembler à la TTF française. La première version de la taxe sur les transactions financières européenne qui avait été révélée en septembre 2011 suggérait une taxe de 0,1 % sur les actions et 0,01 % sur les produits dérivés.
La version finale devrait être dévoilée d’ici la fin de l’année.

Les critiques avancent que cette taxe sur les transactions financières européenne pourrait mettre à mal la croissance de l’Europe, dérouter les investissements vers d’autre pays et augmenter l’utilisation de produits dérivés permettant de l’éviter.

L’analyse financier – Les métiers de la finance

Le métier d’Analyse financier

L’analyste financier fournit des analyses et des recommandations sur des actions ou autre produits financiers, selon son domaine de spécialisation.

Son rôle est de conseiller les décideurs (traders, gestionnaires de portefeuille) sur l’achat ou la vente de titres en leur fournissant régulièrement des notes de synthèse.

L’analyste financier étudie les rapports annuels et les résultats des entreprises ainsi que la presse économique, il participe à des réunions internes avec le management des sociétés qu’il suit pour mieux comprendre la stratégie de développement d’un groupe.

Après avoir recueilli les informations nécessaire, il dresse un bilan complet de l’entreprise, il utilise de modèles financiers pour interpréter les chiffres et estimer la valorisation de l’entreprise par rapport aux entreprises concurrente. Il conclut finalement avec une recommandation d’achat, de vente ou neutre et un objectif de cours.

Les analyses financiers peuvent travailler sur de nombreux types de produits : actions, obligations, matières premières, devises etc.

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Impact des interventions de le FED sur la Bourse

Depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008, la Réserve fédérale américaine, la FED a procédé à plusieurs interventions financières ayant pour but de relancer l’économie et éviter le credit crunch (raréfaction des crédits qui bloque l’économie).

Les interventions de la FED nommées Quantitative Easing consistaient à prêter de l’argent aux banques commerciales à des taux très réduits quasiment proche de 0, c’est ce qu’on appelle également « faire marcher la planche à billets ».
Les taux d’emprunt sont bas, ce qui incite les banques à emprunter de l’argent à la FED et à pour conséquence d’augmenter la masse monétaire.

Le but étant d’inciter les banques à réinvestir l’argent emprunté dans l’économie réelle mais ce n’est pas toujours le cas en pratique puisque les banques préfèrent investir dans les actifs qui auront le plus grand rendement. C’est pourquoi une partie de l’argent emprunté se retrouve investie sur les marchés financiers, ce qui « dope » les indices boursiers.

Le graphique suivant met en relief l’impact des interventions de Quantitative Easing de la FED sur l’indice boursier américain S&P 500.

On voit clairement que la tendance est à la hausse lors des opérations de Quantitative Easing car des liquidités ont été investies sur le marché actions.

L'impact de la FED sur le S&P 500
L'impact de la FED sur la bourse et les marchés financiers

Il y a eu 3 opérations de la Fed :

  • Quantitative Easing (Credit Easing) : facilitation des crédits après la faillite de Lehman Brothers
  • QE2 (Quantitative Easing 2) : facilitation des crédits de fin 2010 à mi 2011
  • Operation Twist : opération de rachat sur la dette américain pour faire diminuer les taux d’intérêts à long terme

Pourquoi des trackers non européens sont éligibles au PEA

Les trackers (ou ETF, Exchange-Traded Fund) sont des produits financiers généralement simples et facile d’utilisation pour les particuliers.
Lyxor, émetteur de tracker

Ils permettent de diversifier rapidement et facilement un portefeuille boursier car ils offrent la possibilité d’investir sur des bourses étrangères comme au Brésil, en Russie, en Inde, en Corée du Sud, en Chine, au Japon ou encore en Afrique du Sud.
De nombreux trackers sur les pays émergents peuvent être placés dans un PEA bien que celui-ci ne soit sensé contenir que des valeurs « européennes ».
Nous allons étudier dans cet article, comment les banques émettrice de trackers (ETF) utilisent des produits dérivés pour rendre éligible au PEA des trackers sur des actions non européennes.

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Choisir un courtier en ligne pour acheter des actions

Un courtier (broker) est un intermédiaire financier qui vous offre la possibilité d’acheter et de vendre sur les différents marchés financiers. Vous devez obligatoirement passer par un intermédiaire financier comme un courtier pour acheter des actions en bourse.

La plupart des banques proposent un service d’achat/vente d’actions mais les frais peuvent être importants. Avec le développement d’internet de nombreux courtiers en ligne à bas coûts sont apparus.
Ces courtiers en ligne vous permettent d’acheter et de vendre des actions en quelques clics avec des frais réduits.
Ils doivent respecter les mêmes règles que les banques et sont soumis aux mêmes exigences.

Pour choisir un courtier en ligne, plusieurs paramètres doivent être pris en compte et pas simplement le prix du passage d’ordre.

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